22 avril 2024

Brigas, nunca mais : chanson brésilienne de la semaine #10



Brigas, nunca mais

Chegou, sorriu, venceu, depois chorou
Então fui eu quem consolou sua tristeza
Na certeza de que o amor tem dessas fases más
E é bom para fazer as pazes, mas


Depois fui eu quem dela precisou
E ela então me socorreu
E o nosso amor mostrou que veio pra ficar
Mais uma vez por toda a vida
Bom é mesmo amar em paz
Brigas, nunca mais

Disputes, plus jamais

Elle est arrivée, a souri, a gagné, puis a pleuré
Alors c'est moi qui ai consolé sa tristesse
Dans la certitude que l'amour a ces mauvaises passes
Et c'est bien de faire la paix, mais

Et puis c'est moi qui en avais besoin
Et puis elle m'a aidé
Et notre amour a montré qu'il allait rester
Encore une fois pour la vie
C'est vraiment bon de s'aimer en paix
Disputes, plus jamais

Chanson composée par Antonio Carlos Jobim, et écrite par Vinícius de Moraes. Première interprétation par João Gilberto sur l'album Chega de saudade (1959)

La playlist autour de "Brigas, nunca mais"

15 avril 2024

Vou te contar / Wave : chanson brésilienne de la semaine #9



Nara Leão - Wave (Vou te contar)

Vou te contar

Vou te contar
Os olhos já não podem ver
Coisas que só o coração pode entender
Fundamental é mesmo o amor
É impossível ser feliz sozinho...


O resto é mar
É tudo que não sei contar
São coisas lindas que eu tenho pra te dar
Vem de mansinho à brisa e me diz
É impossível ser feliz sozinho...


Da primeira vez era a cidade
Da segunda o cais e a eternidade...

Agora eu já sei
Da onda que se ergueu no mar
E das estrelas que esquecemos de contar
O amor se deixa surpreender
Enquanto a noite vem nos envolver...

Wave

So close your eyes, for thats a lovely way to be
Aware of things your heart alone was meant to see
The fundamental loneliness goes whenever two can dream a dream together
You can't deny, don't try to fight the rising sea
Don't fight the moon, the stars above and don't fight me
The fundamental loneliness goes whenever two can dream a dream together
When I saw you first the time was half past three,
When your eyes met mine it was eternity
By now we know the wave is on its way to be
Just catch that wave don't be afraid of loving me
The fundamental loneliness goes whenever two can dream a dream together
When I saw you first the time was half past three
When your eyes met mine it was eternity
By now we know the wave is on its way to be
Just catch that wave, don't be afraid of loving me
The fundamental loneliness goes whenever two can dream a dream together

Je vais te dire

Je vais te dire
Les yeux ne peuvent pas voir
Les choses que seul le cœur peut comprendre
L'amour est vraiment fondamental
Il est impossible d'être heureux solitaire...

Le reste c'est la mer
Et tout ce que je saurais exprimer
Ce sont les belles choses que j'ai à te donner
Une brise vient doucement me dire
Il est impossible d'être heureux solitaire...

La première fois c'était la ville
Le seconde la jetée et l'éternité...


Maintenant je sais
Par la vague qui s'est levée sur la mer
Et les étoiles qu'on a oubliées de compter
L'amour se laisse surprendre
Quand la nuit vient nous envelopper...
(traduction littérale)

Wave, chanson composée par Antônio Carlos Jobim, a d'abord été enregistrée en version purement instrumentale sur l'album du même nom en 1967. Jobim y ajoutera l'année suivante des paroles en anglais. 
La première interprétation vocale sera chantée par la chanteuse américaine Lani Hall sur l'album Equinox de Sergio Mendes & Brasil '66.
Une fois de plus, une composition de Jobim devient un standard de jazz , et va entrer au répertoire de Frank Sinatra, Sarah Vaughan, Ella Fitzgerald, Mel TormeGerry MulliganOscar Peterson, Paul Desmond, Ahmad Jamal, McCoy TynerToots Thielemans, Pat Metheny, Stan Getz,  ...

La chanson avec des paroles en portugais brésilien "Vou te contar" [Je vais te dire] a été interprétée par Os Cariocas, Elis ReginaNara Leão, João Gilberto, Caetano Veloso, Roberto Carlos, ...

La playlist "Vou te contar / Wave"

07 avril 2024

Corcovado : chanson brésilienne de la semaine #8


Chanson écrite et composée par Antonio Carlos Jobim en 1960, enregistrée la même année par João Gilberto sur l'album O Amor, o Sorriso e a Flor

Corcovado

Um cantinho e um violão
Este amor, uma canção
Pra fazer feliz a quem se ama

Muita calma pra pensar
E ter tempo pra sonhar

Da janela vê-se o Corcovado
O Redentor que lindo

Quero a vida sempre assim com você perto de mim
Até o apagar da velha chama

E eu que era triste
Descrente deste mundo
Ao encontrar você eu conheci
O que é felicidade meu amor

O que é felicidade, o que é felicidade

Corcocado

Un petit coin tranquille avec une guitare
Cet amour, une chanson
Pour rendre heureux ceux qui s'aiment

Beaucoup de calme pour penser
Et avoir du temps pour rêver

De la fenêtre, on peut voir le Corcovado
Le Rédempteur comme il est beau

Je veux que la vie soit toujours ainsi avec toi près de moi
Jusqu'à ce que la flamme s'éteigne

Et moi qui étais triste
Lassé de ce monde
En te rencontrant, j'ai trouvé
Ce qu'est le bonheur, mon amour

Ce qu'est le bonheur, ce qu'est le bonheur


Le titre en portugais fait référence au pic du Corcovado, qui de ses 700 m surplombe la baie la ville de Rio de Janeiro, et au sommet duquel a été érigée la statue du Christ Rédempteur.  La chanson a été adaptée en en anglais sous le nom de "Quiet Nights of Quiet Stars" avec des paroles de Gene Lees.


Interprété par les plus grandes figures de la MPB : Elis Regina, Gal Costa, Astrud Gilberto, Nara Leão, le titre devient aussi dès le début des années 60 un standard de la variété internationale : Frank Sinatra, Tony Bennett, Ella Fitzgerald, Doris DaySarah Vaughan ... et du jazz : Miles Davis, Stan Getz, Henry Mancini, ...
... chantée en VF par Sacha Distel, Caterina Valente...
... et aussi par Zaz, Everything But The Girl et Queen Latifah !

 La Playlist "Around Corcovado"

28 mars 2024

Retrato Em Branco E Preto [Portrait en noir et blanc] : chanson brésilienne de la semaine #7



Musique de Antonio Carlos Jobim, paroles de Chico Buarque


Retrato em Branco e Preto

Já conheço os passos dessa estrada
Sei que não vai dar em nada
Seus segredos sei de cor
Já conheço as pedras do caminho
E sei também que ali sozinho
Eu vou ficar, tanto pior

O que é que eu posso contra o encanto
Desse amor que eu nego tanto
Evito tanto
E que no entanto
Volta sempre a enfeitiçar
Com seus mesmos tristes velhos fatos
Que num álbum de retrato
Eu teimo em colecionar

Lá vou eu de novo como um tolo
Procurar o desconsolo
Que cansei de conhecer
Novos dias tristes, noites claras
Versos, cartas, minha cara
Ainda volto a lhe escrever

Pra dizer que isso é pecado
Eu trago o peito tão marcado
De lembranças do passado
E você sabe a razão

Vou colecionar mais um soneto
Outro retrato em branco e preto
A maltratar meu coração


Portrait en blanc et noir

Je connais déjà les passages de cette route
Je sais que ça n'aboutira à rien
Je connais tes secrets par cœur
Je connais déjà les pierres sur le chemin
Et je sais aussi que là-bas seul
Je serai, en bien pire

Que puis-je faire contre le sortilège
De cet amour que je rejette tant
Que j'évite tant
Et qui cependant
Revient toujours pour m’envouter
Avec les mêmes tristes souvenirs
Comme dans un album de portraits
Que je m'obstine à collectionner

J'y retourne comme un fou
Cherchant le réconfort dans la désolation
Que je suis las de connaître
De nouveaux jours tristes, des nuits blanches
Des poèmes, des lettres, ma chère
Je t'en écrirai encore

Dire cela est un péché
Ma poitrine est tellement oppressée
Des souvenirs du passé
Et tu en connais la raison

Je vais ajouter un autre sonnet
Un autre portrait en noir et blanc
En maltraitant mon cœur
(traduction littérale)


Jobim composa la musique de la chanson en 1965, il s'agissait d'un instrumental intitulé "Zingaro" (Tzigane). La version figure sur l'album de 1967 "A Certain Mr. Jobim". Peu après, Jobim demande à Chico Buarque d'en écrire des paroles, ce sera leur première collaboration. Si la chanson s'intitule "Retrato em Branco e Preto"  Portrait en blanc et noir", et non l'inverse comme attendu ("en noir et blanc"), ce sera pour la rime (soneto / preto) ! Chico Buarque en enregistra la première interprétation vocale sur son album de 1968 Chico Buarque de Hollanda (Vol. 3)

D'autres versions marquantes tant vocales qu'instrumentales lui succéderont par Nara Leão, Elis Regina, Stan Getz et João Gilberto, Gábor Szabó, Chet Baker, Joe Henderson, Paolo Frescu et Enrico Rava, ...



Playlist "Autour de Retrato Em Branco E Preto"